La grille d’arbre

Attention sècheresse !
De nombreuses villes renoncent de nouveau à employer dans leur gestion des arbres, des revêtements en résine, ciment et béton avec bordures métalliques, à la fois inesthétiques et néfastes pour les arbres.
Ces matières inappropriées asphyxient les branchus. Il faut savoir qu’un arbre respire par les racines et qu’il lui faut un sol souple qui contient toujours une certaine quantité d’air.
Les résines ou du béton, dites poreuses finissent par se colmater avec déchets de voirie et deviennent imperméables au bout d’un ou deux ans.

Jugée à tort, coûteuse, salissante, lourde et industrielle, la grille d’arbre revient désormais aux pieds de nos arbres en ville.
Il s’avère aujourd’hui important de concevoir cet emblématique élément urbain de façon écologique, économique et responsable.
Bien des fonctions annexes à la protection du sol peuvent y être ajoutées, tout comme l’irrigation optimisée, l’éclairage, la signalétique et autre instruction sur l’arbre lui-même et son entourage…
Sans en dégrader le patrimoine historique, des nouveaux matériaux comme l’aluminium peuvent subtilement remplacer la fonte des siècles derniers.
Alors comme nous le disait si bien George Brassens, « revivons heureux au pied de nos arbres… »

Bien plus qu’une simple grille !

Durant l’année 1855, le Baron Haussmann, choisi Gabriel Davioud pour ses qualités de décorateur, et le charge de dessiner l’ensemble des édicules et accessoires de voiries parisiennes. C’est donc en 1859, que Davioud dessine la si célèbre grille d’arbre de Paris. Objet à la fois esthétique, fonctionnel et durable, elle assurait l’enrichissement du sol par la décomposition de la matière organique tout en protégeant les racines.

Elle accordait également une perméabilité entre le sol et le sous-sol, indispensable à la bonne vitalité de l’arbre. Enfin, cet ornement d’un encombrement minimal sur les trottoirs permettait la fluidité du trafic piéton.